Le puits Couriot de Saint-Etienne date de 1893, ce n'est pas une mine ordinaire, puisqu’elle est classée aujourd’hui monuments historiques.

Les 1 500 mineurs, qui y travaillaient, remontaient des 700 mètres qui mènent sous terre près de 900 000 tonnes de charbon par an. Avec l’arrivée du pétrole, la mine fermera peu à peu ses portes pour laisser place à un musée en 1993.

Jeudi 14 octobre, nous y sommes rendus avec nos 2 enseignantes Mme Régnier et Mme Riffi, dans le cadre du programme d’histoire « des hommes et des femmes au travail en France au XIX^ème siècle ».

Nous avons vraiment apprécié cette visite, car elle nous a replongé 130 ans en arrière dans les mêmes conditions que les mineurs qui y travaillaient jadis. Nous avons pu voir leurs tenues de travail, les lieux où ils se douchaient et surtout monter dans leurs wagons.

La salle des « pendus » était impressionnante, plus de 1000 mineurs y accrochaient leurs vêtements afin de les sécher et de pouvoir les réutiliser le lendemain. Seule une tenue était d’époque, les autres faisant partie de la reconstitution. D’ailleurs cette salle a été utilisée pour le tournage du film « le Brasier » d’Éric Barbier.

Dans le souterrain, qui mesure deux fois la taille de la tour Eiffel, les mineurs travaillaient souvent avec une simple culotte à cause de la chaleur qui régnait sous terre. Pour tenir la cadence, ils buvaient beaucoup de café et ne mangeaient, hélas, que du pain. Au fond du couloir, nous avons pu voir une écurie dans laquelle se trouvaient les chevaux qui tiraient les convois de wagonnets. Les chevaux pouvaient rester cinq à dix ans dans les mines sans remonter, ils avaient peu à peu des problèmes de vues et le changement brutal de température accélérait leur mort. Quand ils avaient la chance de remonter à la surface, c’était malheureusement pour finir dans des boucheries chevalines de Saint-Etienne. La majorité du temps, les enfants avaient la charge de l’écurie, ils travaillaient dans des conditions très difficiles jusqu’à ce que l’école devienne obligatoire en 1882 (Merci à Jules Ferry !).

En classe, nous avions visionné le film « Germinal », cette visite nous a permis de prendre conscience de la pénibilité du métier de mineur et de la difficulté de vivre à cette époque.

Voilà pour notre journée, nous conseillons vraiment à toutes les classes du lycée Danielle Casanova d’y aller, car c’était très enrichissant.

Par les élèves de 1MDC